LES FLEURS DU MALE

Le rêve me joue des tours

J’ai vu Yamina en plein jour

Mon cœur s’en trouva apaisé

Vêtue de ses plus beaux atours

Elle me lança un bonjour

Cette colombe apprivoisée

Il n’y a que solitude qui m’entoure

Comme un prisonnier dans sa tour

Au réveil le mirage s’est brisé

        Pauvre hère

J’erre parmi les ravins

Tel est mon triste destin

Je ressemble à un pauvre hère

Aux uns tu octroyas des biens

Beauté et corps sains

Qu’ils dédaignent leurs congénères

Quant à moi pitoyable vaurien

Tout ce que j’entreprends est vain

Je travaille sans percevoir de salaire

     Mauvaises gens

Mauvaises gens, il faut les fuir

En erreur ils peuvent t’induire

Evite de leur parler même au café

Si à eux tu te fies, ils  vont te trahir

Sans regrets et sans repentirs

Moi, j’ai souffert de leurs méfaits

Victime, je ne peux te mentir

Je te recommande de bien réfléchir

Tu sauras qu’ils sont imparfaits

      Mes regrets

Je regrette les bienfaits prodigués

Les voila au milieu du gué

Avec eux la crue va m’emporter

L’homme ingrat, comme drogué

Des fauves tu ne peux le distinguer

Brûle-le,  du péché tu seras exempté

Sagesse et expérience conjuguées

M’ont appris à être aux aguets

Oh dieu pardonnez-moi si j’ai fauté

      Vaines prières

Oh mon dieu ! Exaucez mes prières

Atténuez mes misères

Ne voyez-vous pas que je suis épuisé

Avec mon esprit libertaire,

Noyé, dans le vin et la bière

Je ne peux rien économiser

Si votre aide n’est point nécessaire

Moi c’est la mort que je préfère

Que de voir mes vœux irréalisés