En ce vaste empire liquide
Que de cercueils mouvants
Des corps anonymes et putrides
Projettent des films émouvants
Eaux glauques que polluent
Tous ces cadavres qui fuient
En vos seins malsains et goulus
S’organisent d’obscènes orgies
Engrais fumiers humains
En vos abyssales profondeurs
Fertilisent les fonds marins
Apocalypses paroxysmes d’horreur
Là s’abrègent des destins
Vous transformez des êtres chers
En macabres salaisons
Et c’est la mort comme salaire
Dans vos translucides prisons
En vos eaux devenues enfer
Nos os entonnent leurs propres oraisons